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Conférence de presse du 23 février 2024 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning
2024/02/23

Reuters : Selon les responsables des Kiribati, la police chinoise coopère avec le pays dans le domaine de la police de proximité. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il des informations complémentaires à fournir sur cette coopération ?

Mao Ning : Je ne suis pas au courant des détails que vous avez mentionnés et je vous recommande de consulter les services compétents chinois.

En principe, la Chine s’engage toujours dans une coopération avec les pays concernés sur la base de l’égalité, du respect mutuel, du bénéfice réciproque, de l’ouverture et de l’inclusion.

CCTV : Le secrétariat de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) a organisé hier une réception pour célébrer son 20e anniversaire. Pourriez-vous nous en dire plus ? Dans le monde d’aujourd’hui, qui connaît à la fois des transformations et des bouleversements, quelle est la signification particulière de la promotion de l’esprit de Shanghai ? Quel rôle la Chine attend-elle de l’OCS ?

Mao Ning : Hier, Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et ministre des Affaires étrangères, a assisté à la réception organisée à l’occasion du 20e anniversaire de la création du secrétariat de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et y a prononcé un discours. Depuis sa création, l’OCS s’est développée avec un élan sain et stable. La famille de l’OCS compte désormais 26 pays. Les parties ont renforcé les relations de bon voisinage et la confiance politique mutuelle, et approfondi la coopération en matière de sécurité, d’économie, et d’échanges culturels et entre les peuples. Il s’agit là d’importantes explorations théoriques et pratiques pour construire une communauté d’avenir partagé pour l’humanité, qui ont donné un bon exemple d’un nouveau type de relations internationales et de coopération régionale.

Dans le monde turbulent d’aujourd’hui, où les défis mondiaux ne cessent d’émerger, toutes les parties doivent travailler ensemble pour et chercher une réponse commune. Il y a plus de 20 ans, les pays membres de l’OCS ont mis en avant l’esprit de Shanghai, marqué par la confiance mutuelle, le bénéfice réciproque, l’égalité, la consultation, le respect de la diversité des civilisations ainsi que la poursuite d’un développement commun. Aujourd’hui, l’esprit de Shanghai est plus important que jamais. Dans les nouvelles circonstances, nous devons continuer à promouvoir l’esprit de Shanghai, promouvoir davantage le développement stable de l’OCS et créer plus de certitude, de stabilité et d’énergie positive pour le monde.

En tant que membre fondateur de l’OCS, la Chine considère l’OCS comme une priorité de sa diplomatie. La Chine est disposée à travailler avec les partenaires de l’OCS dans le cadre de la vision d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité, à renforcer la solidarité et la confiance mutuelle, à dégager un consensus sur la coopération, à étendre la coopération à tous les domaines, à participer activement à la gouvernance mondiale et à faire progresser l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale et l’Initiative pour la civilisation mondiale afin que l’OCS contribue davantage à la paix durable et à la prospérité commune dans le monde.

Dragon TV : Nous avons constaté qu’en 2023, plus de 20 villes chinoises ont dépassé le seuil de 1 000 milliards de RMB de produit intérieur brut (PIB). Un certain nombre de provinces et de villes chinoises ont le volume économique équivalent à celui de certains petits et moyens pays. Les provinces, régions et villes chinoises font progresser régulièrement une ouverture de haut niveau et cherchent à renforcer les échanges et la coopération avec des partenaires étrangers. Le monde espère en savoir plus non seulement sur les grandes villes telles que Beijing, Shanghai et Guangzhou, mais aussi sur le reste de la Chine, afin de comprendre pleinement le pays. Quel rôle le ministère des Affaires étrangères a-t-il joué pour aider les provinces et les villes chinoises à accroître les échanges et la coopération avec le reste du monde ?

Mao Ning : En 2023, parmi les 31 provinces, régions autonomes et municipalités de la partie continentale chinoises, le nombre de villes dont le PIB dépasse 1 000 milliards de RMB est passé de 24 à 26. Les économies de chaque province et de chaque ville, comme des rivières, coulent ensemble et forment le vaste océan de l’économie chinoise. Elles constituent une source inépuisable de dynamisme et de potentiel pour le développement de la Chine.

Le ministère des Affaires étrangères, pour sa part, s’est toujours concentré sur les grandes stratégies de développement de notre pays et sur les besoins de développement au niveau infranational, et a servi une ouverture de haut niveau, afin de présenter une Chine dynamique aux multiples facettes et de faire connaître les provinces et les villes chinoises au monde entier. Au cours de l’année écoulée, nous avons organisé des activités diplomatiques clés et de grands événements dans des endroits tels que Shaanxi, Sichuan, Zhejiang, Shanghai et Hainan, et nous avons invité des dirigeants étrangers à visiter des endroits situés en dehors de Beijing lors de leurs visites en Chine, ce qui contribue à rehausser le profil de ces provinces et de ces villes dans le monde. Dans le cadre de mécanismes de coopération régionale tels que le Forum sur la coopération sino-africaine, le Forum de coopération sino-arabe, le Forum Chine-Amérique latine, la coopération Chine-Europe orientale et centrale, la coopération Lancang-Mékong et la coopération Chine-pays d’Asie centrale, nous avons mis en place des plateformes de coopération accueillies par les provinces et les villes, qui ont stimulé leur coopération avec le reste du monde dans les domaines de l’économie et du commerce, du développement industriel et écologique, ainsi que des échanges culturels et entre les peuples. Nous avons organisé des visites pour les diplomates étrangers dans différents endroits de Chine afin d’explorer davantage de canaux permettant aux grandes industries locales de rechercher des partenaires de coopération étrangers.

Au cours de l’année à venir, la Chine offrira à tous les pays davantage d’opportunités tout en continuant à faire progresser la modernisation à la chinoise. Le ministère des Affaires étrangères continuera à servir de pont pour les provinces et les villes chinoises afin de renforcer la coopération et les échanges avec d’autres pays et de servir le développement de haute qualité.

Bloomberg : Bloomberg a rapporté que les États-Unis et la Chine discutent de nouvelles mesures pour prévenir une vague de défaillances des dettes souveraines sur les marchés émergents. Selon des personnes au fait du dossier, les discussions portent notamment sur les moyens d’allonger de manière préventive la durée des prêts avant que les pays ne manquent à leurs obligations de paiement. Elles visent globalement à alléger la charge du service de la dette de plus de 400 milliards de dollars par an pour les pays pauvres et à trouver une alternative aux taux d’emprunt élevés auxquels ces pays sont actuellement confrontés sur le marché. Le ministère chinois des Affaires étrangères peut-il confirmer que la Chine et les États-Unis discutent de telles mesures et a-t-il des commentaires à faire sur la dette des marchés émergents ?

Mao Ning : Je vous recommande de consulter les services compétents chinois pour les questions spécifiques relatives à la dette.

En principe, la Chine attache une grande importance aux problèmes de la dette souveraine des pays en développement et suit le principe de la consultation sur un pied d’égalité et de la coopération gagnant-gagnant pour aider les pays en développement à alléger le fardeau de leur dette et à faire progresser le développement durable. La Chine participe activement au cadre commun de l’initiative d’allègement de la dette du G20 et à d’autres formes de coopération. La Chine et les États-Unis communiquent sur les questions de la dette par le biais de canaux bilatéraux et multilatéraux. La Chine est disposée à travailler avec toutes les parties pour contribuer davantage à l’allègement du fardeau de la dette des pays en développement.

Kyodo News : Demain marquera le sixième mois de la décision de la Chine de suspendre toutes les importations de produits aquatiques en provenance du Japon après que le gouvernement japonais a commencé à rejeter dans l’océan de l’« eau traitée » provenant de la centrale nucléaire de Fukushima. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Le rejet dans l’océan des eaux contaminées de la centrale nucléaire de Fukushima du Japon porte atteinte à la santé de l’humanité tout entière, à l’environnement marin mondial et à l’intérêt public international. Les mesures de précaution prises par la Chine et d’autres pays en réponse au rejet en mer du Japon visent à protéger la sécurité alimentaire et la santé de la population. Ces mesures sont tout à fait légitimes, raisonnables et nécessaires. Le Japon doit répondre aux préoccupations de la communauté internationale avec le plus grand sérieux, éliminer les eaux contaminées par le nucléaire de manière responsable et coopérer pleinement à la mise en place d’un dispositif de surveillance international indépendant qui reste efficace à long terme et bénéficie de la participation substantielle des pays voisins du Japon et d’autres parties prenantes, afin d’éviter les conséquences irrévocables du rejet dans l’océan.

Kyodo News : Selon les médias japonais, les gouvernements chinois et japonais ont discuté en ligne de l’« eau traitée » en janvier, mais n’ont encore publié aucun résultat de cette discussion. Pouvez-vous confirmer cette information ? Le gouvernement chinois considère-t-il cette discussion comme la « réunion d’experts » convenue entre les dirigeants des deux pays ?

Mao Ning : Je n’ai pas d’informations à fournir sur votre question spécifique. À ma connaissance, les deux parties maintiennent la communication sur la question de l’eau contaminée par le nucléaire de Fukushima.

Bloomberg : Le directeur exécutif du port américain de Los Angeles a déclaré que les grues fabriquées en Chine constituent un risque potentiel pour la sécurité nationale. Toutefois, la question est difficile à résoudre car peu de pays peuvent construire ces machines géantes de déplacement de conteneurs. Par ailleurs, le Wall Street Journal a rapporté que l’administration de Joe Biden envisageait d’investir des milliards dans la fabrication de grues de chargement aux États-Unis. Le ministère chinois des Affaires étrangères a-t-il des commentaires à faire sur ces remarques concernant les grues chinoises ?

Mao Ning : L’accusation selon laquelle les grues fabriquées en Chine présentent des risques pour la sécurité est totalement infondée. Nous nous opposons fermement à ce que les États-Unis élargissent à l’excès le concept de sécurité nationale et abusent du pouvoir de l’État pour s’en prendre aux produits et aux entreprises chinoises. L’instrumentalisation et la militarisation des questions économiques et commerciales exacerberont les risques de sécurité dans les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales et se retourneront inévitablement contre eux. Les États-Unis doivent respecter les principes de l’économie de marché et de la concurrence loyale, et offrir aux entreprises chinoises un environnement équitable, juste et non discriminatoire. La Chine continuera à sauvegarder fermement les droits et les intérêts légitimes et légaux des entreprises chinoises.

Bloomberg : La commission spéciale de la Chambre des représentants a adressé une lettre au PDG de Volkswagen, l’exhortant à se conformer immédiatement à la loi sur la prévention du travail forcé des Ouïghours au sein de sa chaîne d’approvisionnement mondiale et à cesser ses activités au Xinjiang. Quel est le commentaire du ministère chinois des Affaires étrangères ?

Mao Ning : Nous avons déclaré à plusieurs reprises que le prétendu « travail forcé » au Xinjiang n’est rien d’autre qu’un mensonge propagé par des forces antichinoises qui cherchent à salir la Chine. Il n’y a pas de « travail forcé » au Xinjiang. Les États-Unis utilisent cette fausse accusation comme prétexte pour politiser la coopération commerciale normale, enfreindre les règles du commerce international et perturber l’ordre du marché. De telles pratiques nuisent en fin de compte à leurs propres intérêts.

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